Letter 3664

MonSr. May 29 1714 Comme je me suis donne l’honneur de vous ecrire plusieurs fois & que je vous ai envoyè des petits pacquets des livres nouveaux par des Particuliers depuis que je n’ai receu de vous nouvelles je crains que mes lettres & mes pacquets ne se soient perdus d’autant plus que MonSr. Anisson m’a dit qu’il n’avait pas receu une lettre que je luy ecrivis par la mesme voye, c’est a dire par un Gentilhomme Italien qui partit d’icy avec MonSr. Geraldini Resident de Florence, qui allait en France. Dans cette incertitude pourtant je ne vous envoyerai pas des copies de ces mesmes choses car ce Gentilhomme pourrait etre allé a Paris par quelque detour qu’oy qu’il m’eut dit qu’il y allait advisure[?] & mesme quil avait l’honneur de vous connaitre. Je me suis wrute[?] hurra[?] de la porte pour vous assurer de mes tres profonds respets & pour vous dire que j’ay suis entre les mains de MonSr. Anisson un exemplaire de nos transactions philosophiques pour lannee 1713 pour vous, une autre copie pour MonSr. Geoffroy, une 3e pour Mr. Cassini, une 4e pour MonSr. Jussieu & une 5e pour MonSr. Le Brun medecin D’Avignon et ami de MonSr. Geoffroy. Ces Messieurs trouveront la dedans, un Jespere, quelque choses a leur gré dont je ferai bien aise. J’ay joint a-ceux la un exemplaire pour MonSr. Le Duc D’Aumont qui aime ces sortes des choses & qui est de uré[?] academie vous priant de luy dire combien j’ai de la joye qu’il soit en bonne Sante & que dans des choses de ma Sphere je serai fort aise d’avoir l’honneur de ses commandements Je vous demande pardon de vous donner cette commission, mais j’avais prie MonSr. Anisson de le faire il y a quelques mois, par des lettres qu’il n’a jamais receues & je ne doute noellement[?] que vous ne connaissez une personnes de tant des Scavoir aussi bien que d’une telle qualite.