Letter 3895

Monseigneur l’Abbé Bignon A Londres le 1 Juillet 1728.S.V. Le choix de Mr. le Professeur Schoepflin[?] de Strasbourg que nous venons d’aggreger à notre Societé Royale, outre qu’il est tombè sur une personne de beaucoup de merite, m’a etè d’autant plus agreable, qu’il m’a fourni une occasion de vous montrer, combien je respecte des recommendations qui me viennent de votre part, & de vous asseurer directer, que je me feray toujours un vray plaisir de vous faire voir combien Je suis a votre service. Je prens la liberte de vous prier a cause que ce ne serai pas ou il est a profrit[?] de luy faire tenir l’enclose, qui luy en porte la nouvelle. J’auray l’honneur par la premiere occasion de vous envoyer les dernieres Transactions Philosophiques & que jay trouve mesme depuis avoir commence cette lettre nostre derniere assemblée, ou nous presentâ de la part d’un papier es de ce pays suy deux feuilles d’un papier gris fort son quilter, un peu grossier à la veritè, mais neant moins tres propre pour dires usager souffrant mesme l’anire[?] la premiere, qun estait d’une coleur un peu verte estait faite d’orties ordinaires, l’aidre[?] qui estait plus clair d’orties melesZ avec des autres herbes sauvages autres herbes sauvages c’est les premier echantillon d’une manufacteres qu’on pourait avec le temps pousser beaucoup plus loin & c’est une chose asseZ remarquable des meuriers qu’en Europe & dans une tres grande partie de l’asie leur feuilles servent de nourriture aux vers de soie & nous promirent par là cette riche & precieuse marchandise qu’au Japon on fait du Papier de toutes esperes mesme pour des habillemens de son ecorce, & que les Indiens aussi habitans de l’Amerique septentrionales, principalement de la caroline meridionale en sont de j’ecorce de leurs meuriers[?] des etoffes ou plustot les tapis[?] de dresser[?] comme deux de Turquie ou Perse Dans lettres d’Italie de MonSr. Le Chevalier Portia il mà mandé qu’on avait trouvé la teste d’un cerf avec partie de corps dans le ventre d’un poisson qui y cet jetté sur les cotes a l’embruchure de la riviere d’arno Je suis commes, que le pouvait etre le Requien, ou canis carcharias, dont Rondelet raporte, qu’en en avait trouvè proche de Marseille & de Nice, qui avait hominer loricatum in ventricule & Petrus et Aquius que sur les rapports des Gens de Nice on en avait pris un là, qui pesaient quatre mille livres, & dans le ventre du quel on trouva aussi un homme entier. J’ay l’honneur d’etre avec la plus parfaite consideration. & On soupsonnait autrefois en Angleterre que les linges appellees mouselin etait fait en les Orties des Judes mais car MonSr. Rawolfe dans son itineraire dit que cette manufacture se faisait des Cotton & droite le nom[?] Musolli dans la Mesopotamie.